Le mirador de Erna-Berger-Straße
Le mirador conservé dans la rue Erna-Berger est l’un des derniers de ce type. La plate-forme panoramique octogonale, qui confère à l’ensemble une forme de champignon, coiffe une colonne de faible diamètre abritant une échelle d’accès en fer. Ce type de mirador fut utilisé à partir de 1961 par les gardes-frontières le long de la frontière intra-berlinoise et le long de la frontière entre les deux Allemagnes. A l’instar des autres éléments du dispositif frontalier, les miradors furent perfectionnés et modifiés au cours des 28 années d’existence du mur. Cette première génération de “tourelles d’observation panoramiques”, peu stable et mal adaptée à une intervention rapide des gardes-frontières à cause de sa colonne étroite et son accès étriqué, fut rapidement remplacée par des miradors carrés plus spacieux.
Ce mirador, qui se dresse aujourd’hui dans la Erna-Berger-Straße réaménagée, se trouvait autrefois à l’extérieur du No Man’s Land et permettait l’observation du périmètre de sécurité aux abords da la zone frontalière. Sa mission précise était le contrôle du secteur situé entre l’ancienne maison des ministères (l’actuel ministère des finances), l’académie des sciences de RDA (devenue la chambre des députés du Land de Berlin aujourd’hui) et le mur d’arrière-plan de la Stresemannstraße. D’autres miradors classés aujourd’hui au patrimoine historique de la ville, furent utilisés pour l’observation de zones dites “sensibles”, comme la maison d’arrêt de la sûreté d’état de Hohenschönhausen ou l’ancien siège des services de la sûreté d’état à Weißensee.
Le mirador de la rue Erna-Berger-Straße est monument historique depuis 2001. Il fut déplacé de huit mètres vers l’est en raison des travaux d’aménagement du pourtour.